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Lettre d'information - Avril 2020
Grégory ODEMER photographe animalier
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Photo du mois de mars
Avant toute chose, j'espère que vous et vos proches vous portez bien en cette période de confinement. Je ne m'étendrai pas sur l'actualité et mon propre ressenti de la situation car ma dernière newsletter avait posé quelques bases je pense...
Sans surprise (pour moi, tout du moins), le genre humain se rend d'un seul coup compte de sa fragilité et que sa domination sur terre n'est qu'un leurre face à la nature qui elle, finalement, ne s'est jamais aussi bien portée, surtout en cette période de reproduction pour un certain nombre d'animaux, de nouveau départ pour la végétation et de baisse mondiale de la pollution ! Rappelons que 48 000 personnes meurent indirectement chaque année en France de la pollution atmosphérique et plus d’un million en Chine... En tirerons-nous une leçon une fois cette pandémie derrière nous ou bien tout recommencera comme avant, comme si de rien n’était ? Les derniers précédents ont montré que l'année suivant une telle situation avait toujours conduit à une augmentation de la pollution, pire que celle du départ. L'enjeu écologique pourrait y voir une aubaine mais tant d'autres, plus ou moins louables, vont le faire passer au second plan, c'est certain.
En attendant, la première Huppe fasciée de la saison, tout juste rentrée de son hivernage en Afrique subsaharienne, est venue faire une halte dans mon jardin. Son alimentation principale est composée de larves de coléoptères, de gros insectes comme les sauterelles, les criquets, les papillons, les mouches, les araignées ou encore de limaces qu’elle capture en picorant le sol. Elle trouve les larves dans les écorces des arbres ou dans l’herbe où elle plonge son long bec par à-coups. La Huppe fasciée est aussi capable de capturer les chenilles processionnaires, véritables fléaux dans un jardin. La période de reproduction est le théâtre de parades nuptiales composées de vols poursuites, d’offrandes de nourriture et de chants utilisés par les mâles pour charmer les femelles. Il suffit d’une simple fissure dans un arbre ou dans un mur à cet oiseau pour construire son nid. La Huppe y pond de 5 à 7 œufs entre avril et juin, que la femelle couve seule pendant 18 jours. La huppe caractéristique de cet oiseau apparaît chez les petits au cours de leur deuxième semaine. Ils sont prêts à quitter le nid au bout de 3 à 4 semaines. La Huppe passe pour un oiseau très malpropre en raison de l'odeur nauséabonde du nid après l'éclosion des œufs, odeur due à la sécrétion d'une glande du croupion des jeunes et de la femelle qui aurait pour fonction d'éloigner d'éventuels prédateurs.
Je vous propose de l'écouter ici.
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Actualité
- Le site Faune Sauvage et le magazine Géo désignent les plus belles photos de faune sauvage de 2019
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Exposition à venir
- Du 17 au 19 avril 2020: Exposition et conférence sur le Lagopède des Pyrénées au FINA à Saint-Claude (39)
FESTIVAL ANNULÉ, REPORTÉ LES 2,3,4 ET 5 AVRIL 2021
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