Photos du mois de septembre
Par ces temps de brame, je vous propose ce mois-ci, d'aller à la rencontre du Wapiti, cousin de notre cerf élaphe, dont il a longtemps été considéré comme une sous-espèce, mais que de récentes analyses génétiques semblent finalement scinder en deux espèces distinctes.
La femelle wapiti pèse en moyenne 225 kg, mesure 1,3 m à l'épaule et fait 2 m du nez à la queue. Le mâle est environ 25% plus grand que la femelle, d'un poids moyen de 320 kg, mesure 1,5 m à l'épaule et fait une moyenne de 2,5 m de longueur. En Alaska, des mâles du wapiti de Roosevelt ont été estimés comme pesant jusqu'à 600 kg ! Seuls les mâles ont des bois, qui commencent à pousser au printemps et tombent chaque hiver. Les plus grands bois peuvent faire 1,2 m de long et peser 18 kg. Ils sont faits d'os qui peut croître de 2,5 cm par jour. Alors qu'ils poussent activement, les bois sont couverts et protégés par une couche souple de tissu tégumentaire très vascularisée connue sous le nom de « velours ». Le velours disparaît au cours de l'été, lorsque les bois sont pleinement développés.
Son habitat est la forêt et sa lisière. Il se nourrit essentiellement de poacées, de plantes, de feuilles et d'écorces. Son aire de répartition couvre l'Amérique du Nord et l'Asie, mais il s'adapte bien dans des pays où il a été introduit comme la Nouvelle-Zélande ou l'Argentine. Cette forte capacité d'adaptation constitue une menace pour les espèces endémiques et les écosystèmes.
Les wapitis adultes restent le plus souvent dans des troupeaux unisexes. Au cours de la période d'accouplement, connue sous le nom de rut, les mâles matures entrent en concurrence pour obtenir les attentions des femelles et former un harem. Les mâles rivaux se défient par des oppositions physiques et par le brame. Les oppositions sont au début sans contact, deux mâles se faisant face et évaluant les bois et la puissance du rival. Si aucun mâle ne recule, ils s'engagent dans une lutte violente avec les bois, ce qui entraîne parfois de graves blessures. Les mâles creusent également des trous dans le sol, dans lesquels ils urinent puis se roulent pour s’imprégner d'une odeur qui attire les femelles.
Le cri du Wapiti est une chose qu'il faut absolument avoir entendu une fois dans sa vie de ses propres oreilles, si possible dans la pénombre ou la nuit noire, pour une meilleure immersion. Pour les cinéphiles, son cri rappelle fortement les hurlements perçants et effrayants des Nazgûls, spectres revêtus de grands manteaux noirs, serviteurs de Sauron, dans le célèbre roman et film, " Le Seigneur des Anneaux".
Je vous propose de l'écouter ici
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